Un article scientifique présente les 1ers taux d’infection maximum COVID-19 en France en population générale. Ces résultats reposent les tests sérologiques réalisés sur les auto-prélèvements sanguins effectués en mai et juin 2020 par 14 500 participants de 3 grandes cohortes d’adultes, dont la moitié par des volontaires de Constances.
Début mai 2020,un kit d’auto-prélèvement sanguin sur papier buvard a été envoyé à 8 000 volontaires de la cohorte Constances. Seuls les volontaires habitant dans les régions Grand-Est, Île-de-France (régions alors les plus touchées par l’épidémie de COVID-19) et Nouvelle-Aquitaine (région alors peu touchée) avaient été contactés dans le cadre de ce volet biologique du projet SAPRIS piloté par l’Inserm.
L’objectif était d’estimer le pourcentage de personnes ayant rencontré SARS-CoV-2, le virus responsable de la maladie COVID-19, grâce à des tests sérologiques (recherche d’anticorps dans le sang des volontaires). Ces pourcentages ont été mis en ligne le 18/09/2020 sur la plateforme de prépublications MedRxiv.
Entre le 4 mai et le 23 juin 2020, le taux d’infection COVID-19 était au maximum de :
Ces chiffres reposent sur les 7 300 échantillons sanguins transmis par des volontaires de Constances mais aussi par 5 400 participants de la cohorte Nutrinet-Santé et 1 800 participants de la cohorte E3N/E4N, soit un total de 14 500 personnes. Ils sont basés sur les résultats au test ELISA-S qui détecte les anticorps contre la protéine S présente à la surface des coronavirus tels que SARS-CoV-2 mais aussi de virus provoquant certains rhumes.
Des symptômes pour la moitié des volontaires infectés
La moitié des volontaires avec des anticorps contre la protéine S ont eu des symptômes d’infection COVID-19. Cela suggère que la moitié des personnes infectées étaient asymptomatiques, ce qui est conforme avec les observations. Lorsque le test ELISA-S s'est révélé positif et que la quantité d'échantillon le permettait, d'autres tests sérologiques ont été réalisés. Ils révèlent que plus les personnes infectées ont développé de symptômes, plus leur réponse immunitaire a été importante avec notamment la production d'anticorps neutralisants.
Des fumeurs protégés de l’infection mais non de la sévérité de la maladie
Autres résultats :
Merci aux volontaires qui ont participé à cette vague 1 d'envoi des kits pour leur participation à ce projet de recherche. Toutes nos excuses aux volontaires de la vague 2 qui attendent avec impatience leurs résultats. Certains les ont déjà reçus. D'autres non. Nous les mettrons à disposition dans leur espace Constances dès leur envoi par le laboratoire de Marseille (Unité des virus émergents) qui a des milliers d'échantillons (venant de différents projets) à tester. Merci à eux pour leur travail, précieux et minutieux. À bientôt pour la suite des résultats scientifiques !
Référence L'article scientifique est disponible en prépublication (= il n'a pas encore été validé par d'autres chercheurs et ni publié dans une revue scientifique) : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.09.16.20195693v1