

La moitié de la biobanque déménage à Paris
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Fin septembre, la moitié des échantillons de sang et d’urine de la biobanque de Constances aura déménagé à Paris. Un transfert minutieux depuis le Luxembourg dans des cuves d’azote liquide !
Entre 2018 et 2021, 58 000 volontaires ont accepté de réaliser un prélèvement de sang et d’urine afin de constituer la biobanque de la cohorte Constances. Initialement confiés à l’Integrated biobank of Luxembourg (IBBL) dans le cadre d’un marché européen, ces prélèvements ont été séparés en 26 fractions appelés aliquotes : sérum, plasma hépariné au lithium, plasma EDTA, couche leuco-plaquettaire (buffy coat » en anglais)…
Enrichie par les nombreuses autres données de la cohorte, cette biobanque formée de plus de 1,4 millions d’aliquotes constitue un outil très puissant au service de la recherche. Certaines de ces aliquotes ont ainsi déjà été utilisées dans le cadre de projets, par exemple pour rechercher le virus responsable de la Covid-19, révélant que Sars-CoV-2 circulait en France dès novembre 2019.
Depuis juin 2025, une nouvelle étape pour valoriser cette incroyable biobanque a débuté avec son rapatriement (pour moitié) à Paris, à la Fondation Jean Dausset-Centre d’étude du polymorphisme humain, et son regroupement avec les biobanques de 4 autres cohortes généralistes françaises : Gazel, E3N/E3N-Générations, Elfe et Epipage2.
Sous la responsabilité de Gianluca Severi, directeur de recherche au CESP et investigateur principal de la cohorte E3N/E3N-Générations, ce regroupement s’intègre dans le projet BioCF (pour « biobanque cohortes françaises ») qui vise à bâtir une infrastructure nationale centralisée pour collecter les échantillons humains de cohortes. Il est financé par l’État dans le cadre du dispositif « Équipements d’excellence » (Equipex) du Programme d’investissements d’avenir (PIA).

Avec ce déménagement, nous aurons séparé spatialement les 2 exemplaires des échantillons de sang et d’urine des volontaires, ce qui assurera une meilleure utilisation mais aussi une meilleure sécurité de la biobanque de Constances.
L’utilisation de la biobanque de Constances reste sous la responsabilité de la direction de Constances. Les aliquotes hébergées à la Fondation Jean Dausset constitueront la « biobanque de travail » de Constances. La « biobanque miroir » au Luxembourg est conservée pour la réalisation d’études dans de nombreuses années.
Au niveau logistique, ce déménagement est un sacré challenge, car il se réalise – non pas dans des cartons – mais dans des cuves de vapeurs d’azote liquide à -196°, qui doivent être étalonnés et stabilisés durant 2 à 3 semaines avant chaque voyage. Débuté en janvier, il se réalise en plusieurs vagues et se terminera fin septembre 2025.
Bon à savoir
La biobanque de Constances a reçu une autorisation de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) en 2018. L'accès à la biobanque est réservé aux chercheurs dont le projet a reçu un avis favorable du Conseil scientifique international et qui ont effectué les démarches réglementaires et contractuelles requises.
Conformément aux mentions du consentement, les volontaires concernés sont informés de chaque projet de recherche nécessitant l’utilisation de leurs échantillons. Tous les projets sont accessibles sur le site de Constances : ici.