Impact de l’activité physique, maladies cardiométaboliques et statut socio-économique sur le risque de cancer

Caractéristiques

Responsable scientifique H. Noh
Organisme de rattachement Inserm
Laboratoire / Lieu Lyon
Année de dépôt 2023
Type de projet Données uniquement

Contexte

La pratique régulière d’une activité physique diminue le risque d’au moins 11 types de cancers. Elle a également une influence positive sur les maladies cardio-métaboliques (diabète de type 2 et maladies cardiovasculaires), elles-mêmes facteurs de risque émergents de cancer. Le comportement sédentaire, par exemple regarder la télévision, travailler sur écran ou conduire est de plus en plus reconnu comme un facteur de risque de cancer. L’activité physique, le comportement sédentaire et les maladies cardio-métaboliques contribuent indépendamment au risque de cancer, sans que l’on sache si l’activité physique et le comportement sédentaire sont associés à un risque similaire chez les individus avec ou sans maladie cardio-métabolique. Ces 3 facteurs sont par ailleurs associés au niveau socio-économique des personnes : celles ayant un niveau bas sont généralement moins actives physiquement et plus sédentaires pendant leur temps libre, au contraire de leur temps d’activité professionnelle. Et ces différences dans les profils d’activité physique/comportement sédentaire, combinées à la présence ou à l’absence d’une maladie cardio-métabolique, pourraient augmenter le risque de développer un cancer dans les populations socioéconomiquement défavorisées.

Objectifs

L’hypothèse de l’étude est que la survenue d’une maladie cardiométabolique avant celle d’un cancer modifie les associations entre l’activité physique, le comportement sédentaire, les profils d’activité physique/comportement sédentaire et le risque de cancer, de façon différente selon les niveaux socio-économiques.

Objectifs principaux

1. Décrire les profils d’activité/comportement sédentaire par niveaux d’intensité et type de pratique « loisirs vs professionnelle » selon les niveaux socio-économiques ;

2. Étudier les associations entre l’activité physique, le comportement sédentaire, les profils d’activité physique/comportement sédentaire et l’incidence des principaux cancers chez les personnes avec et sans maladie cardiométabolique, selon les niveaux socio-économiques.

Méthodes

Nous accéderons aux données des cohortes EPIC, UK Biobank, et CONSTANCES recensant au total plus de 1 200 000 participants. L’activité physique et le comportement sédentaire seront étudiés séparément et combinés (« profils d’activité physique/comportement sédentaire ») selon les niveaux socio-économiques, en prenant en compte les pratiques pendant les loisirs et pendant l’activité professionnelle. On décrira les profils d’activité physique/comportement sédentaire à l’aide d’analyses multivariées et d’approches de machine learning. Nous utiliserons des modèles de survie pour étudier leurs liens avec le risque de différents cancers.

Perspectives

La mise en évidence que les personnes atteintes de maladies cardiométaboliques et ayant un faible niveau socio-économique ont plus de bénéfices, vis-à-vis de leur risque à développer un cancer, à augmenter l’activité physique et à réduire le temps sédentaire, permettrait de concevoir des études d’intervention plus ciblées.

Informations réglementaires

Responsable de traitement

Démarches à venir.

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