Liens entre expositions à la pollution de l’air, température extérieure et santé mentale

Caractéristiques

Responsable scientifique E. Lequy
Organisme de rattachement Inserm & Université Paris Cité
Laboratoire / Lieu Villejuif
Année de dépôt 2024
Type de projet Données uniquement

Contexte

Des études réalisées aux États-Unis ou en Europe ont montré que les troubles dépressifs étaient plus fréquents en ville. La pollution atmosphérique pourrait être un facteur explicatif. Les rapports entre troubles dépressifs et différentes expositions physiques, comme la pollution atmosphérique ou la température ambiante, sont un sujet récent de recherche. Les expositions à la pollution atmosphérique ou à la température ambiante – notamment des canicules – semble liées aux consultations aux urgence pour troubles psychiatriques. En outre, ces pollution atmosphérique et température ambiante pourraient être interagir.

En France, dans la cohorte Constances, une étude a montré que les symptômes dépressifs étaient associés aux expositions à long terme (moyenne annuelle) de différents polluants atmosphériques. Ces associations pourraient également être significatives à plus court-terme, par exemple à un niveau hebdomadaire – ce qui aurait des implications physiopathologiques très différentes. La prise en compte du rôle simultané (et/ou interactif) de la température ambiante – qui évolue à la hausse ces dernières années, et probablement dans les années à venir selon le GIEC – est primordiale.

Objectifs

L’objectif de ce projet est d’évaluer les associations entre des indicateurs de santé mentale et l’exposition à la pollution de l’air estimée à plus court terme, mais aussi avec la température extérieure, ainsi que l’interaction entre ces deux expositions dans la cohorte Constances.  

Méthodes

Les données d’exposition à certains polluants atmosphériques (particules fines PM2.5 et grossières PM10, dioxyde d’azote, ozone) et la température ambiante entre les années 2012 et 2016, ont été fournis par la fédération ATMO via un autre projet, à une échelle spatiale de 5×5 km, et à une échelle temporaire horaire. Pour chaque participant, sera calculée la moyenne du polluant considéré, et de la température extérieure, lors de la semaine précédant le remplissage de l’échelle CES-D du questionnaire d’inclusion à l’adresse de résidence géocodée. En outre, seront calculés des indicateurs de présence de pic de pollution (dépassement des seuils européens et OMS actuels) et de vague de chaleur ou de froid (selon les critères de Météo France).

La santé mentale sera évaluée par six scores de deux échelles de santé mentale (CES-D : score total ainsi que les 5 sous-scores ; GHQ-12 : score total).

Des modèles de régression binomial négatif seront utilisés pour ces six critères de jugement. Des splines seront utilisés pour évaluer la non-linéarité. Les analyses seront ajustées sur les variables pertinentes sociodémographiques, style de vie, contextuelles, et temporelles. L’interaction entre chaque polluant de l’air et la température sera testée. Des analyses stratifiées seront réalisées pour certains sous-groupes : âge, sexe, niveau socio-économique, urbain/rural. Les données manquantes des co-variables seront imputées.

Perspectives

Ces analyses seront raffinées, en fonction des possibilités, pour prendre en compte la composition des particules fines.

Informations réglementaires

Responsable de traitement

Le traitement des données est placé sous la responsabilité de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), responsable du traitement des données à caractère personnel, situé au 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris – www.inserm.fr.

Délégué à la protection des données

Pour la cohorte et le projet : Déléguée à la protection des données de l’Inserm, dpo@inserm.fr ou 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris.

Base légale du traitement et recours à des données dites sensibles

Le traitement de données personnelles nécessaire à la mise en œuvre de cette étude répond à l’exécution d’une mission d’intérêt public dont est investi l’Inserm et nécessite le traitement de données personnelles de santé à des fins de recherche scientifique.

Catégories de données concernées par les traitements

Les données de santé, relatives aux caractéristiques sociodémographiques et socio-économiques, relatives aux comportements et habitudes de vie et liées à une exposition à des environnements nuisibles, dans la mesure où elles sont nécessaires à cette étude, seront mises à disposition de l’équipe coordinatrice de la recherche.

Destinataires ou catégories de destinataires des données à caractère personnel

Dans le cadre de cette recherche, les données seront transférées à la responsable du projet, chargée de recherche à l’Inserm (Institut public), France. Ce transfert est nécessaire à la réalisation des analyses statistiques menées par l’équipe UMS 11.

Durée de conservation en base active des données à caractère personnel

Les données seront conservées dans les systèmes d’information sécurisés du responsable de traitement de février 2024 à septembre 2025. Elles seront ensuite définitivement supprimées.

Droits des personnes concernées et modalités d’exercice de ces droits

Les données nécessaires à ce projet sont traitées conformément au Règlement Général relatif à la Protection des Données « RGPD » (Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016) et à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. L’ensemble des droits et les moyens pour les exercer sont disponibles sur : « Espace Volontaires » « Droits et protection des données ». Il est également possible de s’adresser au responsable de traitement de ce projet, par l’intermédiaire de son/sa déléguée à la protection des données DPO (coordonnées indiquées ci-dessus).

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