Les rhumatismes inflammatoires chroniques (comme la polyarthrite rhumatoïde) ont une prévalence élevée, en augmentation progressive, et sont responsables d’incapacités multiples, et sont à l’origine d’un coût économique à l’échelle individuelle et de la société. La polyarthrite rhumatoïde (PR) est caractérisée par une inflammation ostéo-articulaire et systémique à l’origine de lésions articulaires, qui peuvent provoquer un handicap majeur, responsables d’une dégradation de la qualité de vie (QdV) des patients, ainsi que d’une majoration de la morbidité et de la mortalité. En effet, la PR et les autres rhumatismes inflammatoires chroniques sont associés à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires (MCV) et d’autres comorbidités systémiques, qui peuvent affecter fortement la QdV. Parmi ces comorbidités, les MCV représentent la première cause de mortalité chez les patients avec un rhumatisme inflammatoire comme la PR, la spondylarthrite (SpA) ou le rhumatisme psoriasique (RhPsO). C’est pourquoi l’association entre ces pathologies chroniques et les autres comorbidités (notamment les MCV) doivent être précisément étudiés, permettant ainsi une meilleure prise en charge.
L’augmentation de la mortalité liée aux MCV ne parait pas uniquement expliquée par les facteurs de risque standards, mais aussi due à la pathologie articulaire en elle-même. En effet, l’inflammation chronique peut accélérer le processus d’athérosclérose et de ce fait majorer la morbidité CV, et ceci indépendamment de l’utilisation des différents traitements.
Enfin, la prévalence et l’impact sur la QdV, comparé à la population générale, des autres comorbidités comme les infections, les cancers, les pathologies gastro-intestinales chez les patients avec un rhumatisme inflammatoire n’ont pas été suffisamment évalués.