Pollution de l’air et rhinite

Caractéristiques

Responsable scientifique B. Jacquemin
Organisme de rattachement Inserm & Université de Rennes
Laboratoire / Lieu Institut de recherche en santé, environnement et travail, Rennes
Année de dépôt 2014
Type de projet Données uniquement

Contexte

La rhinite est l’une des affections médicales les plus courantes, caractérisée par une morbidité importante et un lourd fardeau financier. Même s’il est admis que la prévalence de la rhinite a augmenté au cours des dernières décennies, la prévalence de la rhinite et de ses différents phénotypes reste mal connue et de nouvelles études dans de larges populations sont nécessaires. L’un des facteurs environnementaux qui pourraient en partie expliquer cette augmentation est la pollution atmosphérique. Les associations entre pollution atmosphérique et les différents phénotypes de rhinite sont encore mal connues. 

Objectifs

L’objectif général de ce projet est d’identifier les différents phénotypes de la rhinite chez l’adulte et d’étudier les associations entre l’exposition à la pollution atmosphérique dans une large cohorte en population générale, la cohorte Constances. 

Méthodes

Le questionnaire de suivi annuel de 2014 de Constances, envoyé à 26 737 participants, comporte des questions détaillées et validées sur la rhinite et ses caractéristiques. Ce qui nous permettra d’identifier les différents phénotypes et d’en calculer leur prévalence. Les analyses entre les associations entre la pollution atmosphérique et les phénotypes de rhinite seront réalisées avec les données des 168 354 participants à l’inclusion. L’exposition annuelle à l’adresse résidentielle à l’inclusion au dioxyde d’azote (NO2), aux particules de diamètre aérodynamique ≤ 2,5 µM (PM2.5) et au carbone suie (BC) a été estimée à partir d’un modèle statistique appelé Land Use Regression. Nous calculerons également l’exposition à la pollution atmosphérique au cours des années précédentes le recrutement grâce au calendrier résidentiel. 

Perspectives

La rhinite est une maladie complexe. Il y a actuellement de nombreuses classifications différentes de la rhinite et ces classifications peuvent présenter une certaine subjectivité. Par ailleurs, la rhinite allergique et la rhinite non-allergique ne sont pas forcément mutuellement exclusives, jusqu’à 50 % de patients atteints de rhinite pourraient avoir une rhinite mixte qui combine la rhinite allergique et la rhinite non-allergique. Les phénotypes de la rhinite seront identifiés par des méthodes d’apprentissage non supervisé (avec des méthodes statistiques). Cette analyse dite par clusters, pourrait permettre d’identifier la rhinite mixte ainsi que de nouveaux phénotypes de la rhinite, tout en s’affranchissant des problèmes liés à la subjectivité de la définition. Ensuite les associations entre la pollution atmosphérique et les phénotypes obtenus par clustering seront étudiées. Par ailleurs, l’association entre la pollution atmosphérique et la rhinite incidente sera également étudiée.

Note : Ce projet fait partie du consortium de recherche ‘CONSTANCESRespi – Surveillance, determinants, natural history and impact of chronic respiratory diseases and accelerated lung function decline in CONSTANCES – An integrative project’. 

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