Stress et travail : Impact sur les maladies auto-immunes dermatologiques

Caractéristiques

Responsable scientifique K. Ezzedine
Organisme de rattachement Université Paris-Est Créteil
Laboratoire / Lieu Créteil
Année de dépôt 2023
Type de projet Données uniquement

Contexte

La littérature scientifique montre le rôle important du stress dans la modulation de la réponse immune, ce qui contribuerait au développement et/ou à l’exacerbation des maladies auto-immunes/autoinflammatoires. Le stress est déjà considéré, notamment de part cette influence sur l’immunité, comme un facteur de risque pour les maladies de la peau ; de plus, le stress spécifiquement causé par l’environnement du travail (ou “stress professionnel”) est déjà associé à divers problèmes de santé (maladies cardio-vasculaires, troubles musculosquelettiques, etc.), en revanche l’influence que peut avoir le stress professionnel sur la sévérité des maladies de la peau reste à ce jour peu exploré. Afin de répondre à cet enjeu, notre projet vise à étudier la relation entre ce stress professionnel et la sévérité des maladies cutanées auto-immunes/auto-inflammatoires chroniques. Ce travail se concentrera sur trois facteurs de stress professionnels : les situations de tension avec le public au travail (facteur 1), l’accumulation d’heures de travail longues (facteur 2) et la perte de travail (facteur 3). 

Objectifs

Les objectifs de ce projet seront :  

  • De décrire la population-cible (càd la part de la cohorte CONSTANCES concernée par un diagnostic de dermatose auto-inflammatoire) ; 
  • D’estimer l’exposition aux facteurs de stress étudiés en fonction de la catégorie socioprofessionnelle ; 
  • D’évaluer l’association entre les facteurs de stress ciblés et la sévérité des dermatoses autoinflammatoires ; 
  • D’examiner cette association simultanément en fonction d’autres facteurs de vulnérabilité individuelle/environnementale. 

Méthodes

Nous effectuerons des études observationnelles à visée analytique, les sujets inclus seront les participants à la cohorte CONSTANCES ayant déclaré une dermatose inflammatoire diagnostiquée par un médecin (questionnaire de suivi de 2018) et ayant également répondu à l’inclusion au questionnaire complémentaire “Expositions professionnelles”. L’ensembles des données CONSTANCES utilisées dans ce projet seront issues des questionnaires suivants : “Mode de vie et Santé”, “Calendrier Professionnel”, “Données paracliniques”, “Médecin”, “Expositions Professionnelles” et “Questionnaire de suivi 2018”. Nous allons apparier les signalements de dermatoses aux données SNDS sur la consommation de soin des sujets inclus afin de réajuster la sévérité des maladies cutanées (information déclarative dans CONSTANCES) en fonction d’une mesure de gravité ordonnée (traitements prescrits disponibles via la base SNIIRAM). Une fois ce travail de triangulation réalisé, nous pourrons décrire l’ensemble des caractéristiques médicales et sociodémographiques de notre échantillon avant de déterminer l’association entre les expositions aux facteurs 1/2/3 et la sévérité des dermatoses autoinflammatoires. L’estimation de cette association pourra se faire selon deux méthodes d’analyse statistique : une régression logistique multivariée ou un modèle à équations structurelles. Ces deux méthodes sont cohérentes dans l’étude de facteurs psychosociaux, le choix définitif devra donc se faire en fonction de la validité effective des conditions d’application. 

Perspectives

Notre objectif d’évaluation de l’association entre les facteurs de stress professionnels et la sévérité des dermatoses auto-inflammatoires permettra une visualisation de l’impact sanitaire causé par l’environnement du travail en tant que risque psychosocial, ainsi que de l’influence des symptômes cutanés sur notre bien-être social. Ce projet de recherche présente donc un véritable intérêt en santé publique : notre travail permettra de déterminer l’incidence des dermatoses auto-inflammatoires au sein d’une cohorte représentative de la population française, tout en identifiant les corps de métiers les plus exposés aux facteurs de stress étudiés. L’ensemble de ce projet de thèse contribuera donc à une meilleure appréciation du poids du travail dans le domaine de la santé en approfondissant nos connaissances sur les risques professionnels et les conséquences indirectes des maladies cutanées chroniques.

Informations réglementaires

Responsable de traitement

Le traitement des données est placé sous la responsabilité de l’Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC), responsable du traitement des données à caractère personnel, situé au 61, Avenue du Général de Gaulle, 94010 Créteil Cedex - www.u-pec.fr.

Délégué à la protection des données

Pour la cohorte : la Déléguée à la protection des données de l’Inserm, dpo@inserm.fr ou 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris / Pour le projet : la Déléguée à la protection des données de l’UPEC, par mail : dpo@u-pec.fr ou par voie postale : A l’attention de la déléguée à la protection des données, Université Paris-Est Créteil Val de Marne, 61, Avenue du Général de Gaulle, 94010 Créteil Cedex.

Base légale du traitement et recours à des données dites sensibles

Le traitement de données personnelles nécessaire à la mise en œuvre de cette étude répond à l’exécution d’une mission d’intérêt public dont est investi l’UPEC et nécessite le traitement des données personnelles de santé à des fins de recherche scientifique.

Catégories de données concernées par les traitements

Les données personnelles traitées sont strictement limitées et nécessaires à l’objet du projet. Il s’agit des catégories suivantes : données socio-démographiques (âge, sexe, lieu de résidence, composition du foyer), données de santé, consommation tabac, cigarette électronique, cannabis et alcool, niveau de revenus, situation professionnelle (formation, professions et catégories socioprofessionnelles, période d'activité/inactivité, statut de l’emploi, type de contrat de travail, taille de l'entreprise).

Destinataires ou catégories de destinataires des données à caractère personnel

Dans le cadre de cette recherche, les données seront mises à disposition du responsable du projet, professeur des universités - praticien hospitalier à l’UPEC (institut et organisme public), France. Cette mise à disposition est nécessaire pour la réalisation des analyses statistiques par l’équipe scientifique en charge du projet.

Durée de conservation en base active des données à caractère personnel

Les données seront conservées dans les systèmes d’information sécurisés du CASD jusqu’à deux ans après la dernière publication des résultats de la recherche ou, en cas d’absence de publication, jusqu'à la signature du rapport final de la recherche, soit de juin 2024 à juin 2027. Elles seront ensuite définitivement supprimées.

Droits des personnes concernées et modalités d’exercice de ces droits

Les données nécessaires à ce projet sont traitées conformément au Règlement Général relatif à la Protection des Données « RGPD » (Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016) et à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. L’ensemble des droits et les moyens pour exercer sont disponibles sur « Espace Volontaires » « Droits et protection des données ». Il est également possible de s’adresser au responsable de traitement de ce projet, par l’intermédiaire de son/sa déléguée à la protection des données DPO (coordonnées indiquées ci-dessus).

Aller au contenu principal