Travail en excès : augmentation de la masse corporelle et profil métabolique défavorable

Dans Constances, travailler trop longtemps est associé à une augmentation de l’indice de masse corporelle et à un profil métabolique et inflammatoire plus défavorable. Aucun lien n’est ressorti avec la fonction pulmonaire ou la pression artérielle.

Une durée de travail trop longue augmente les risques d’accident vasculaire cérébrale (AVC). En 2015, une vaste revue parue dans The Lancet a par exemple montré qu’au-delà de 55 heures de travail hebdomadaires, le risque de faire un AVC croît de 33 % et celui de développer une maladie coronarienne, de 13 %. Toutefois, le profil des facteurs de risque clinique associé à de longues heures de travail reste flou.

Une étude Constances reposant sur 89 992 participants inclus en 2012 s’est penchée sur les associations entre des heures de travail à rallonge et le profil de risque cardiométabolique. Pour cela, l’équipe emmenée par Mika Kivimäki de l’Université de Helsinki, a comparé les participants ayant déclaré un temps de travail journalier supérieur à 10 h au moins 50 jours par an à ceux qui n’ont jamais été exposés à de longues heures au travail. Elle a trouvé que 19 % des femmes et 33 % des hommes de Constances travaillent ou, ont déjà travaillé en excès, cette proportion variant selon le statut socio-économique des participants.

Une fois pris en compte de nombreux paramètres individuels, les chercheurs ont observé une association entre de longues heures de travail et :

  • un indice de masse corporelle et un tour de taille plus élevé,
  • une augmentation du nombre de globules blancs,
  • des taux lipidiques défavorables,
  • une glycémie plus élevée,
  • une alanine transaminase (indicateur de la fonction hépatique) élevée.

Aucune association n’est ressortie avec la fonction pulmonaire, l’hémoglobine, la créatinine ou la pression artérielle systolique et diastolique.

Ces résultats complètent ceux présentés dans la dernière newsletter sur le stress au travail. Comme le stress, les longues heures au travail sont associées à un profil métabolique et inflammatoire plus défavorable, notamment en termes de marqueurs anthropométriques. De plus, ce profil est d’autant plus mauvais que le nombre d’années de durée excessive du travail est élevé.

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